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DE LA SOCIÉTÉ
ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE.
Article 38 du règlement. Les opinions émises dans les mémoires publiés par la Société sont exclusivement pro- pres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité.
ANNALES
DE LA SOCIÉTÉ
ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE.
Natura maximé miranda in minimis.
HDbeuxième Série.
TOME DIXIÈME.
À PARIS,
CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, M, LUCIEN RBUQUET, RUE HAUTEFEUILLE , 19.
1852.
ANNALEN
SOCIÉTÉ ENTOMOLOG!IQUE DE FRANCE.
DESCRIPTION ET ICONOGRAPHIE
DE QUELQUES DIPTÈRES DE L'ESPAGHE.
(Suite.)
Par M. LÉON DUFOUR.
(Séance du 10 Septembre 1851.)
Sous ce même litre, la Société entomologique a daigné admettre dans le premier cahier de ses Annales pour 1850, page 131,une première série de Diptères espaguois, où l'habileté du burin de M. Sébin ne le cède en rien au fidèle et gracieux pinceau du professeur Mieg. De sem- blables portraits dispenseraient presque de descriptions.
1. Nemotelus cingulatus, Duf. (PI. 1, N°4, fig. 1 à 5.)
Nigro-subæneus, aureo brevissime pubescens, capite thoraceque concoloribus; abdominis marginibus, cingulis 2° Série, TOME x. ÿ
b ANNALES
(primo late interrupto), geniculis, tarsis alarumque nervis costalibus flavescentibus. Long. 3 lin.
Hab. in agro Matritense. Perez.
Plus grand que l'uliginosus, il a Ja taille du longtrostris de Wiedeman, sans en avoir ni la longue trompe, ni la tête aussi conoïde. Face noire. Bord postérieur des seg- ments abdominaux à liseré jaune, dilaté sur les côtés. Premier liseré largement interrompu, ne consistant pour chaque côté qu'en une tache. Bordure latérale de l’abdo- men d’un jaune uniforme. Bandes du mâle plus larges.
2. Nemotelus lateralis, Duf. (PL. 1, N°1, fig. G.) (Abdom.)
Nigro-subæneus aureo brevissime pubescens, capite tho- raceque concoloribus; abdominis segmentis latere solum tenuiter, penultimo postice vix, genubus, tarsis, alarumque nervis costalibus, flavescentibus. Long. 2 1/2 lin.
Hab. in agro Matritense. Mieg.
Un peu plus petit que le cingulatus, il en diffère comme espèce. Abdomen tout noir, excepté un liseré latéral. Tête peut-être un peu plus prolongée et capitule des an-
EU Para tennes plus oblong. L'individu que j'ai sous les yeux, et dont l'abdomen est figuré, est une femelie.
3. Anthrax nebulosa, Duf. (PI. 1, N° EL fig. 7et &.)
Rufo-aureo villosa squamosa; alis basi unguiculatis, a medio ad basim obscure maculato-nebulosis, apice limpidis; antennis subulatis; pedihus testaceis. Long. 5 1/2 lin.
Hab. in agro Matritense Mieg.
Facies du bombyciformis (Exoprosopa lutea, Macq.),
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7
figuré dans ces Annales pour 1850. Bout des aïles noi- râtre dans ce dernier, diaphane dans la nebulosa. Ergot à l'origine de la côte des ailes. Gorselet rayé dans les indi- vidus frais.
Il aurait quelques rapports avecl'£. suavipennis, Macq., espèce du Cap Vert (Mém. Soc. des sc. de Lille, 1830, p. 403), mais il en diffère, surtout par la disposition des cellules alaires.
4. Anthrax trinotata, Daf. (PI. 1, N°I, fig. 9.)
Atra, abdomine fascis niveis subinterruptis ; alarum basi costaque fumoso-nigris, disco triangulatim nigro punc- tato. Lonc. 6 lin.
Hab. in agro Matritense. Meig.
J'avais d'abord rapporté cette espèce à l_4. tripunctata, Wied. (in Meig. Dipt Eur.), mais celle de Wiedeman est avec alis limpidissimis, ce qui en éloigne évidemment la nôtre.
5. Anthrax formosa, Daf. (PI. 1, N°1, fig. 10.)
Nigra subnuda; abdominis bast utrinque puncto, disco quatuor, apice fascris lateribus abbreviatis tribus, nivers ; alis immaculatis, costa vage rufa, basi unguiculatis. Long. 7 lin.
Hab. in agro Matritense. Mie.
Je ne saurais rapporter cette magnifique espèce à au- cune de celles mentionnées par Fabricius, Meigen, ou
M. Macquart.
6. Bombylius fumosus, Daf. (PI. 1, N°1, fig. 11 à La)
Niger, griseo-rufescente villosus, subunicolor; alis nigro
8 ANNALES
fumosis postice insensim hyalinis, nervis tamen subfumosis ;
pedibus nigris tibiis partim fuscis. Long. 3 1/2 lin. Hab. in agro Matritense. Mieg.
Il a la taille et l'aspect du fuscus, mais il en est très distinct comme espèce.
7. Ploas macroglossa, Duf. (PI. 1, N° I, fig. 14 à 16.)
Niger villosus; haustello thoracis longitudine; scutello atro nitidissimo ; abdomine conico piloso, fasciis transversis albido griseis; alarum costa late maculisque subanasto- mosantibus atris; tibiis griseo subsericeis. Long. 4 lin.
Hab. flores in campo Matritense. Mieg.
J'ai vainement cherché cette remirquable et rarissime espèce dans Meigen et les divers ouvrages de M. Mac- quart.
8. Ploas fuminervis, Duf. (PI. 1, N°1, fig. 17 à 20.)
Niger villosus; haustello antennis haud longiore; scu- tello atro nitidissimo nudo ; abdomine conico piloso, fasciis transversis, griseis ; alarum costa nigrescente, nervis omni- bus fumo circeumductis, nec non submaculatis. Long.
2 1/2 lin. Hab. in agro Matritense. Mieg.
Petite et rare espèce que j'avais prise d’abord pour le P. grisea, Fabr., mais qui en diffère par plusieurs traits et une taille d'un tiers moindre. Corselet gris cendré, avec une ou trois raies plus claires. Ailes ayant trois ou quatre points nébuleux aux nervures transversales. Non loin de la côte, vers le tiers de la longueur, à partir de l'insertion,
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9
il existe une petite tache sub-diaphane. Pattes uniformé- ment noirâtres.
9. Dioctria ochrocera, Duf. (PI. 1, N°I, fig. 21 à 23.)
Griseo cinerea, mystace nigra; antennarum articulis duobus terminalibus ochraceo-luteis ; abdominis nigri nitidi segmentis 2-5 postice utrinque linea transversa alba; alis ad costam subfumosis, halteribus flavis; thoracis dorso sub- bilineato ; tibiarum apice tarsisque pilis intermixtis rufis.
Long. 5 172 lin.
Hab. in agro Matritense. Meig.
Explication des figures de la planche 1'*, X° 1.
Nemotelus angulatus, Duf. 9.
Mesure de sa longueur naturelle.
Antennes détachées.
4. Tête du mâle détachée.
5. Abdomen par sa face inférieure.
6. Memotelus lateralis, Duf. — Abdomen par sa face supérieure.
7. Anthrax nebulosa, Duf., grandeur naturelle.
8. Aile détachée et grossie.
9. Anthrax trinotata, Duf., grandeur naturelle,
10. Anthrax formosa, Duf., grandeur naturelle.
11. Bombylius fumosus, Duf.
12. Mesure de sa longueur naturelle.
13. Antennes détachées.
14. Ploas macroglossa, Duf.
{5. Mesure de sa longueur naturelle.
16. Tête détachée,
bb —
10
17
15. 19. 20. 21. 22:
23
ANNALES
. Ploas fuminervis, Duf.
Mesure de sa longueur naturelle. TETA LA 12
l'ête détachce.
Aile isolée.
Dioctria ochrocera, Duf,
Mesure de sa longueur naturelle, . Antennes détachées,
— — m2 00 —
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 11
DOANARVANLRRS ÉARRARSRE LEUR LE RS LES SRRRELS VRRRUR LE AR RAS RUE MALE LANNERMR à RENE AN AIRE RAR benne
KOTE
SUR LES TRANSFORMATIONS DU BOMBYLIUS BOGHARIENSIS,
NOUVELLE ESPÈCE DE DIPTÈRE QUI HABITE LES POSSESSIONS
FRANCAISES DU NORD DE L' AFRIQUE ;
PAR M. H. LUCAS.
(Séance du 18 Mai 1851).
Pendant un séjour de six semaines que je fis à Boghar, un des points les plus méridionaux et en même temps les élevés de la province d'Alger, en mai et juin 1850, je trouvai sous les pierres, enfoncée dans une terre assez meuble, sablonneuse et légèrement humide, une pupe que je reconnus pour appartenir à un Diptère, mais qu'il me fut impossible de rapporter à un genre connu. Je m'en emparai avec beaucoup de précaution et la placai dans un vase rempli de la même terre dans laquelle je l'avais rencontrée, Afin de la maintenir dans les mêmes conditions, j'eus le soin ous les jours d’humecter légère. ment cette terre à la surface, et au bout de deux semaines environ, je fus très surpris un matin de voir cette nymphe à moitié sortie de la cellule qu'elle s'était formée et agiter s1 partie antérieure dans tous les sens. Je l’exposai au
32 ANNALES
soleil, et en l'examinant attentivement, je m'aperçus que la partie supérieure de celte pupe se fendait longitudina- lement, et de celte ouverture sortit avec beaucoup de peine et après un travail très laborieux un Diptère que je reconnus pour appartenir au genre des Bombylius. Je ne sache pas que les métamorphoses de cette coupe généri- que soient connues, et en consultant les auteurs qui onf arlé des manières de vivre des Bombyles, voici ce que jai remarqué : Latreille, Règne animal de Cuvier, tom.5, p. 402, dit ou sujet des Bombylius : « Je soupçonne que 5 Meigen), sont parasites. » Cette inmanière de voir de La- treille a été adoptée par beaucoup d'entomologistes et reproduite dans un très grand nombre d'ouvrages d'histoire naturelle. M. Macquart, dans son estimable ouvrage sur les insectes diptères, tom. 2, p. 376, n'a- dopte pas la manière de voir de Latreille, car il dit que
leurs larves, ainsi que celles du genre suivant (Geron,
les larves de ces insectes ne sont pas encore connues, et ilest probable, ajoute-t-il plus loin, qu'elles vivent dans la terre. Ces diverses remarques, comme on Île voit, ne sont qu'à l’état de supposition, et celle de M. Macquart, il faut le dire, est beaucoup plus dans le vrai que l'opi- nion émise par Latreille, IFm'a été impossible, malheu- reusement, de me procurer la larve du Bombylius Bogha- riensis, malgré toutes les recherches que j'ai faites, je n'ai toujours rencontré que des nymphes. Gependant, quoique je n’aie pas trouvé la larve de cette curieuse espèce, j'ai l'espoir que les quelques détails que je vais donner dans cette note, aideront les entomolozistes qui se livrent à l'étude de cet ordre intéressant , dans la recherche des manières de vivre de ces singuliers Diptères. C’est tou- jours aux lieux couverts, à l'abri des rayons du soleil et sux broussailles, que la femelle confie sa progéniture.
DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 13
Les conditions dans lesquelles j'ai rencontré les nymphes de ce Bombylius, me permettent de supposer que la fe- melle ne dépose qu’un œuf sous chaque pierre, et ce qui me fait dire qu'il doit en être ainsi, c'est que j'ai toujours rencontré isolément la nymphe de cette espèce de Bom- byle. D'après cet'e observation, je suis porté aussi à croire que les larves qui composent ce genre ne sont pas para- sites, comme le supposent Latreille et beaucoup d’autres entomologistes, mais qu'elles vivent au contraire isolé- ment dans la terre, opinion, au reste, qui avait déjà été émise, mais avec doute, par M. Macquart, et que mon observalion vient confirmer.
Nymphe. Elle est longue de 14 millimètres, et sa lar- geur égale environ 3 millimètres 3/4. Elle est d'un brun testacé et légèrement arquée. La partie antérieure, où celle qui représente la tête, est armée de huit fortes épines d'un noir foncé, avec leur base rougeâtre; elles sont placées par paire et ainsi disposées : celles qui forment la première paire et qui sont situées antérieurement, sont légèrement recourbées, indépendantes l'une de l'autre, avec l’espace qui les sépare assez grand ; de chaque côté et sur les parties latérales, on aperçoit deux épines, non dépendantes l’une de l’autre et placées sur une légère pro- tubérance; la première ou celle située antérieurement est droite; quant à la seconde ou celle placée postérieurement, elle est un peu moins allongée, sensiblement recourbée, et de plus présente du côté externe un petit appendice spiniforme qui semble indépendant de l’épine, à la naïs- sance de laquelle cet appendice rougeätre paraît comme implanté; postérieurement, on aperçoit deux épines, droites, placées sur une légère protubérance et dépen- dantes l’une de l’autre, il est aussi à remarquer que Fes-
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pace qui sépare ces deux épines de celles placées sur les parties latérales est beaucoup plus grand que celui qui existe entre ces dernières épines et celles de la partie an- térieure. Toute la surface en dessus, qui représente la tête et le thorax, est lisse, et sur les côtés latéraux on aperçoit quelques scies raides, allongces, disposées par paires : des sillons transversaux qui semblent indiquer les divisions du thorax en prothorax, mésothorax et métathorax , se font voir sur les parties latérales : ils sont d’un brun-rougeûtre, ainsi que les stigmates situés de chaque côté et placés à Ja base, ou plutôt dans l'intervalle qui existe entre le mésothorax et le métathorax. En dessous, on distingue parfaitement les pattes des première et deuxième paires, les ailes, puis le long suçoir situé entre ces derniers organes ct les dépassant même à leur extré- milé; quant aux pattes de Ja troisième paire, elles sont cachées par les-organes du volet ne sont constatables qu'à l'extrémité de ces organes, où on distingue nette- ment les articles des tarses. Je ferai aussi remarquer que sur l'envelogpe qui contient les ailes, on aperçoit près de la partie antérieure un pelit tubereule spiniforme. L'ab- domen est allongé, assez élroit, sensiblement recourbé, avec les segments qui le composent armés en dessus, sur leur partie dorsale, d'une double série transversale de spinules d’un brun-roussâtre : des poils raides, très al- longés, formant des lignes transversales hérissent çà et là les segments; il est encore à remarquer qu'il n ya que les deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième segments qui présentent deux rangées transver- sales de spinules; le premier segment offre seulemeut une rangée de poils allongés et raides; le huitième pré- sente une seule rangée transversale de spinules; quant au neuvième, il est fort remarquable : à sa partie antérieure,
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 15
en dessus, on aperçoit une saillie très prononcée, trans- versale, d'un brun-roussâtre foncé et de consistance cornée; postérieurement, il est terminé par deux forts crochets d’un brun foncé, à direction antérieure: ces cro- chets, les épines que présentent les segments en dessus, ainsi que celles qui arment la partie antérieure de la tête, servent probablement à cette nymphe à monter et à se maintenir, lorsqu'elle est hors de terre, sur les paroïs de sa cellule et ensuite de point d'appui, lorsqu'elle est près de se changer en insecte parfait. Sur les parties latérales, on aperçoit les sligmates, qui sont roussäires et placés dans une concavité assez profonde; les bourreleis formés par Îles parties latérales sont assez saillants et hérissés de longues soies raides d’un roux-testacé; en dessous, les seoments sont entièrement lisses.
Lorsque ce Diptère s’est débarassé des langes qui le re- tenaient prisonnier, ses ailes sont molles, son abdomen est très allongé et traîne à terre, ses pattes peuvent à peine le soutenir, et c'est avec la plus grande difhculté qu'il tent verticalement son long suçoir, qui tend toujours à reprend la position pu’il occupait à l'état de nymphe, Ce que le Bombylius Boghariensis recherche dans cet état de mollesse est le soleil, et après y être resté exposé pendant un temps assez prolongé, son abdomen se raccourcit, et ce changement s'opère au moyen d'une liqueur d’un jaune-grisätre que cet organe laisse échapper par sa partie anale, et qui a beaucoup d'analogie avec celle que rejet- tent les Lépidoptères nouvellement transformés.
Aussitôt qu'il se sent assez robuste, ou plutôt assez léger pour voler, il prend son essor, mais bien souvent il arrive que, ne pouvant supporter un vol longtemps sou- tenu, il tombe. Ce n'est qu à force d’agiter sans cesse son abdomen et de faire vibrer ses ailes qu’il acquiert la légè-
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reté voulue pour prendre de nouveau son essor, et c'est alors que, confiant dans les forces que lui a données la nature, il va à la recherche de son semblable pour accom- plir l'acte auquel tout être animé est destiné.
Dons les sentiers sablonneux des environs de Boghar, j'ai quelquefois surpris cette espèce qui se plaît à planer pendant longtemps et sans mouvement bien sensible sur les lisièces des bois et des broussailles; lorsqu'on cherche à s'en emparer, elle échappe facilement à la main qui veut la saisir par un mouvement brusquement exécuté, soit à droite, soit à gauche.
En comparant ce Bombylius avec ceux que j'ai rap- portés de mon premier voyage en Algérie pendant les années 1840, 1841 et 1842, je me suis aperçu que je ne possédais pas cette espèce, qu'elle était nouvelle et qu’elle se rapprochait beaucoup d'une autre espèce à laquelle M. Macquart a donné le nom de Bombylius maculipennis. et qui est décrite et figurée dans le tome 3° de mon His- toire naturelle des Animaux articulés de l'Algérie, p. 447, pl. 14, fig. 1. Je suis porté aussi à croire que cette espèce, remarquable par les taches qui ornent les ailes, ainsi que celles présentées par le thorax ct l'abdomen, est particulière aux régions élevées, car ce n'est que sur le plateau de Boghar que j'ai toujours rencontré ce singulier Bombylius, pendant les mois de mai et juin.
Bombylius Boghariensis, Lucas. (PI. 1, N° IT.) Long. 10 millim. Enverg. 25 millim.
B. ter, fulvo-pilosus ; thorare argenteo bivittato posticè tribus lineis argenteis trianguliformibus ornato; alis fuscis, margine externo translucente nitido maculato; abdomine
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 17
ferrugineo-piloso, incisuris albido-argenteis, posticè vita argente& longitudinaliter ornato lateribus utrinque pilis nigris sex penicillatis ; pedibus argenteo tomentosis spinis tarsisque nigris.
Cette espèce est plus grande que le PB. maculipennis, Macquart, dans le voisinage duquelelle vientse ranger. La trompe est noire, assez allongée et dépasse le sternum lorsqu'elle est repliée sous cet organe. Les yeux sont d’un noir roussâtre, légèrement irisés de vert. Les antennes sont noires, à l'exception des premiers articles qui sont roussâtres ; il est à remarquer que les côtés externes de ces articles sont frangés de poils blancs, longs, serrés, parmi lesquels on aperçoit çà et là quelques poils noirs très allongés. La tête, en dessus, est d’un gris foncé , hé- rissée de longs poils noirs; à la base, elle présente de longs poils noirs, avec sa partie médiane offrant deux toufles roussâtres de poils allongés ; en dessous, elle est entièrement couverte de poils fauves. Le thorax est d'un noir ferrugineux, bordé sur les jarties latérales de poils d'un roux clair, de chaque côté antérieurement, il présente une touffe de poils blancs, courts et serrés; en dessus, il est orné de deux bandes longitudinales blanches, et pos- térieurement, il présente trois raies ou lignes de cette couleur, qui, par leur disposition, forment à peu près un triangle : ces raies et ces bandes sont dues à des poils très courts, écailleux, serrés. De longs poils noirs hérissent l'écusson à sa partie postérieure, organe qui est d'un brun ferrugineux lorsqu'il n’a subi aucun frottement. Les ailes sont d’un brun foncé, avec les nervures noires; des éclaircies assez grandes, transparentes, qui forment des taches, dont les unes sont ovales, les autres anguliformes, ornent ces ailes, particulièrement leur sommet et tout
18 ANNALES
leur bord externe; il est aussi à noter que la base du bord antérieur des ailes est revêtue de poils blancs très courts; quelques éclaircies d'un brun plus clair que le fond des ailes se font remarquer sur ces organes, particulièrement dans le voisinage de la cellule discoïdale. L’abdomen est noir, couvert en dessus de longs poils ferrugineux , avec les incisions latérales ornées en dessus d’une tomentosité écailleuse ; de chaque côté, il est orné de six touffes de poils noirs, en forme de pinceau; en dessous, il est revêtu de poils fauves, parmi lesquels on en aperçoit d’autres beaucoup plus allongés et de couleur noire. Les pattes sont grêles, avec les fémurs et les tibias revêtus d’une tomentosité d'un blanc argent; les épines qui arment ces divers organes sont allongées, noires; quant aux tarses, ils sont entiérement noirs.
Cette espèce ne pourra être confondue avec le Z. macu- lipennis, à cause de sa taille qui est beaucoup plus grande, et des bandes qui ornent son thorax ei son abdomen; elle en difière encore par la disposition des taches des ailes, et surtout la forme des touffes de poils en pinceaux que présentent les parties latérales de son abdomen.,
Explication de la planche F°, VAUT.
Fig. i. Bombylius Boghariensis, grossi; { a, la gran- deur naturelle, 1 b, la nymiphe, grossie au double; { c, la partie antérieure, grossie, vue de face; 1 d, la même parte, grossie, vue de profil; 1e, le dernier segment
ana}, orossi, vu de profil. D Fi
cf OYE——
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19
CNE EE EN SE EE EE EE EE EEE CE EE TT RS ELLES TL SRE TES
DESCRIPTION
DU GENRE ISCHNOGASTER (Hyménoptères de la famille des F'espides.) Par M. H. DE SAUSSURE.
( Séance du 26 Novembre 1851.)
L'ordre des Hiyménoptères, l’un des plus attrayants parmi les insectes, tant par l'immense variété des mœurs de ses représentants que par la nettelé des caractères qui servent à les distinguer, a fourni le champ de nombreuses découvertes aux observateurs, chez qui l'art et à patience réunis ont cherché à pénétrer quelques-uns des innom- brables mystères, par lesquels la nature excite notre cu- riosité et parle à notre imagination; mais la classification et l’étude des espèces ont moins fixé l'attention des natu- ralistes et laissent, jusqu'à ce jour, de grandes lacunes à combler. En effet, après le beaü travail de Jurine, Ja pu- blication des ouvrages de Fabricius et les rectifications que Latreïlle a apportées à Ia methode dé ce dernier, la science des Hyménoptères n'a point marché d'un pas égal avec celle des autres articulés. Le nombre des espèces connues, il est vrai s’est accru, mais on a conservé pour leur groupement les anciens cadres, souvent assez irrégu- liers, des premiers classilicateurs. 1l en résulte pour les entomologistes une source d'obscurité et une cause de confusion, souvent inévitables. Fabricius n’est pas assez
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précis dans l'établissement de ses genres et dans la des- cription des espèces, pour qu'il soît toujours possible de se servir de son livre. Les monographies qui ont paru depuis, sont peu nombreuses et ne portent que sur quel- ques failles de l'ordre, et les manuels auxquels nous avons recours ne sont guère de nature non plus à éclaircir les difficultés en présence desquelles nous nous trouvons. La quantité immense des espèces, la facilité toujours plus grande avec laquelle on les confond, à mesure que leurs rangs s'encombrent de nouvelles espèces exotiques, et la difficulté qui existe à séparer nettement les types, exigent une rigueur dans les caractères, et un examen détaillé de tout l'ensemble des organes, qui n’ont été que trop négligés par les auteurs. Fréquemment ils ont créé des genres nouveaux, sans connaître toute la valeur des anciens , et sans donner de caractères précis auxquels on püût les re- connaître. On a même vu paraître des espèces nouvelles sous des noms spécifiques, sans que le genre fût autrement fixé que par un nom erronné suivi d'un point de doute. I] n'est donc pas étonnant qu on trouve dans les différentes collections d'Hyménoptères de l'Europe, des divergences considérables. En effet, sous un même nom générique , l'on voit groupées les espèces les moins voisines, et inver- sement, le même type porte des noms différents dans les divers Musées; enfin, les noms spécifiques ne sont sou- vent guère plus admissibles que les noms génériques.
Il est inutile que j'insiste sur les entraves qui s’opposent ainsi à l'avancement de la science, et le retard qu'il en résulte dans la publicité à laquelle ont droit les types nouveaux. ll est vrai que certaines familles ont échappé à cet état de choses, grâce à la persévérance de plusieurs savants auxquels la science est redevable de monographies précises ; maïs il en est d'autres qui laissent entrevoir un
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 21
vaste champ de découvertes, et parmi ces dernières, je citerai en première ligne la famille des Guépiaires.
Ce sont ces lacunes que je m’efforcerai de combler dans une série de monographies que je chercheraï à rendre aussi complètes que possible, grâce à l’obligeance de plusieurs savants, qui ont bien voulu mettre à ma disposition des ressources considérables. Pour but principal, elles auront l'avantage de fixer les genres par des caractères clairs et solides; pour but secondaire, de faire connaître les espè- ces nouvelles, et de réduire le nombre des anciennes dé- crites plusieurs fois sous des noms différents.
Du genre Ischnogaster.
Le genre /schnogaster a élé établi par M. Guérin- Méneville, dans la partie entomologique du F’oyage de la Coquille. On n’en connaissait alors qu'un individu unique, je viens y ajouter deux autres espèces, qui sont peut-être destinées à devenir les types de deux genres nouveaux, car il existe dans les formes et dans les parties buccales de ces espèces des différences notables. En effet, l’Z. fulei- pennis présente une langue étroite et très allongée, des palpes maxillaires grêles et longs, des mandibules minces et crochues, un pétiole épais, etc. L’Z. Mellyi offre, au contraire, une langue et des palpes gros et courts, un pé- tiole linéaire, etc. Mais dans l’état actuel de nos connais- sances, il ne serait guère possible de les séparer sans en- courir de nombreuses chances d'erreur.
Selon M. Guérin-Méneville, ce genre relierait les Synagris avec les Eumenes, car il se rattache aux premiers par l'absence de glandes à l'extrémité des divisions de la langue, etaux secondes par le reste de ses caractères. Mes observations m'ont porté à croire qu'il n’en était pas
2° Série. TOME x. 2
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ainsi, imais que ce genre doit, au contraire, prendre place parmi les Guêpes sociales. J'ai eu, depuis, le bonheur de voir tomber sous ma main un nid de ces insectes, dans les cellules duquel plusieurs d’entre eux étaient encore pris, il ne peut donc y avoir aucun doute à cet égard.
D'ailleurs l’affinité qui semble exister entre les Zschno- gaster et les Synagris est plus apparente que réelle, et je considère comme accidentel et sans crande valeur z0olo- gique le caractère négatif de l'ahsence de glandes, car j'ai trouvé plusieurs espèces de Synagres qui possèdent bien réellement des points glanduleux. Il est à remarquer, en outre, que le pétiole est cylindrique et droit, et non dé- primé et arqué, comme dans les Eumènes, et que le cha- peron se termine antérieurement par un prolongement angulaire, ce qui est un caractère essentiel des genres Polybia, Epipona, Agelaia, etc. , qui font partie des Guépes sociales.
Genre IscunocAsTER, Guérin-Méneville.
(PL 2 nl Ho, 4)
Car. Lèvre partagée en quatre filets longs et plumeux, sans glandes au bout. Palpes labiaux de quatre articles ; le premier long.
Machoires allongées, l'appendice court , terminé en ponte ; palpe maxillaire plus long que la mâchoire, de six articles.
Mandibules txiangulaires, sans dents, et presque entiè- rement couvertes par Je chaperon.
Antennes renflées à l'extrémité, écartées à leurs points d'insertion ; crochet des mâles très petit; le premier ar- ticle court.
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Tête aplatie par devant; chaperon prolongé en avant, de facon à couvrir le labre.
Thorax très court, globuleux.
Abdomen pédicellé, le pédicelle très long (deux fois la longueur du thorax), cylindrique, renflé à son extrémité ; le deuxième segment ayant la forme d'uu entonnoir, et non d’une cloche.
Ailes : cellule radiale atteignant presque le bout de l'aile, large ; les cubitales carrées, la deuxième nullement rétrécie vers la radiale. Les ailes de ces insectes ont un éclat métallique très remarquable et reflètent des couleurs des plus brillantes.
1. Zschnogaster fulgipennis, Guérin-Méneville.
Quatrième cellule cubitale aussi grande que la troisième. I. fulgipennis , Guérin-Méneville. Voy. Coq. Ins. p. 269. pl. 1x. big. 9. Long. 17 mill.; enverg. 24 mill.
fem. ou Ouvrière. Antennes filiformes, insérées pres- que au sommet de la tête. Palpes maxillaires grêles, ayant lestrois premiers articles longs, les suivants petits. Lèvre com/-osée de quatre longues lanières linéaires. Mandibules aiguës, arquées. Chaperon quatre ou cinq fois aussi long que large, se prolongeant en haut jusque entre es an- tennes, et en bas aussi loin que le bout des mandibules, partout également large. Yeux à échancrure très petite, presque nulle. Ocelles très rapprochés, en triangle régu- lier. Pétiole une fois et demie aussi long que la tête et je corselet réunis, droit, assez gros, renflé au bout,
Tête noire; antennes noires, avec les deux derniers ar. ticles d’un jaune obscur; chaperon brun. Corselet ferru-
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gineux en dessous et sur les côtés, avec quelques taches brunes sur le prothorax. Tout le dessus du métathorax, les écailles des aïles, le milieu de l'écusson et la base du métathorax, noirs; ce dernier portant pour tout sillon une simple ligne enfoncée. Abdomen d'un brun-noirûtre très luisant; les segments ayant leurs bords un peu ferrugi- neux. Pattes : les quatre antérieures jaunes, avec les tarses bruns; les postérieures d’un brun-noirâtre. Ailes trans- parentes, avec l'extrémité légèrement enfumée, la côte et la cellule radiale, brunes; deuxième cubitale presque le double de la troisième. Les ailes sont comme enduites d'un vernis luisant qui brille avec un éclat remarquable des plus belles couleurs, surtout de pourpre et de vert.
Habite : La Nouvelle-Guinée. Collection de M. Guérin- Méneville.
2: Ischnogaster micans. Mihi,
Quatrième cellule cubitale de moitié plus petite que la troisième ; deuxième nervure récurrente , formant une ligne brisée.
Fem. Longueur depuis le front jusqu'au bout du deuxième
segment, environ 16 mill.; enverg. 31 mill.
Tête plate, à vertex très étroit. Ocelles en triangle allongé, les deux postérieures se touchant presque, la troi- sième plus en avant. Chaperon très allongé, terminé par une dent saillante , de couleur jaune, avec une marque irrégulière longitudinale, noire. Le reste de la tête noir, avec un point jaune sur les sinus des yeux, un autre en dedans de l'insertion des antennes, et un troisième à l'angle supérieur des yeux. Antennes noires et ferrugi- neuses en dessous. ‘fhorax noir, petit, étroit en arrière,
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comprimé, plus haut que large. Métathorax sans aucun sillon, mais plutôt bombé. Prothorax portant une ligne jaune qui entoure le mésothorax; un point sous l'aile, et sous ce dernier un GC qui s'étend jusqu'à la deuxième hanche, jaunes. Ecusson plus large en avant qu'en arrière, noir, avec les deux angles antérieurs et le post-écusson jaunes. Métathorax portant également une ligne courbe, jaune, de chaque côté. Pétiole linéaire, une fois et demie aussi long que le corselet, ou plus, ferrugineux et noirâtre en dessus. Abdomen noir, pyriforme; le deuxième seg- ment en entonnoir; vu de profil, son bord inférieur s'é- tend plus loin que son bord supérieur ; à sa base, il porte une marque jaune, et, en outre, un point de chaque côté, et deux lignes en dessous, de la même couleur. Troisième segment noir, avec sa base jaune, laquelle figure comme une bordure du deuxième segment. Les autres noirs. Ailes transparentes ; quatrième cellule cubitale très petite; la deuxième nervure récurrente, formant une ligne brisée. Pattes jaunes, avec les cuisses brunes en dessus. La troisième paire armée de deux épines, dont l’une très longue.
Habite : Java. (Musée de Leyde.)
3. Ischnogaster Mellyi, Mihi. (PIP2%m"t, fe t) Pétiole trois fois aussi long que le corselet, les deux ner-
vures récurrentes droites, quatrième cellule cubitale plus petite que la troisième.
Mäle. Longueur depuis le front jusqu'au bout du deuxième segment {1 mill.; enverg. 17 mill.
Tête très large; chaperon large, pyriforme, terminé par une dent insensible. Langue peu allongée, assez large.
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Palpes maxillaires gros, tous les articles d'égale longueur, sauf le dernier qui est plus long. Yeux renflés, distincte- ment échancrés. Antennes en massue allongée. Pétiole tout à fait linéaire, avec un renflement ovale qui en occupe le tiers postérieur. Deuxième segment un peu pédicellé, de façon à continuer le péliole, et ensuite en entonnoir, comme dans l'espèce précédente.
Tête brune; mandibules jaunes; antennes noires avec le premier article jaune en dessus ; un point saïllant pa- roît entre leurs insertions. Ocelles en triangle régulier. Corselet brun, avec un cordon qui entoure le mésothorax et trois points sur les flancs, jaunes, ainsi que deux taches longitudinales sur la partie antérieure du mésothorax, les deux angles de l'écusson, le post-écusson et deux taches échancrées sur le métathorax. Ce dernier a ponr tout sillon une ligne longitudinale. Abdomen brun, second segment portant à sa base une ligne, et plus loin un point de chaque côté, jaunes, et en dessous deux taches allongées de la même couleur. Troisième et quatrième segments, jaunes à leur base, de facon à figurer une bordure pour les anneaux qui les précèdent. En dessous, chaque seg- ment offre deux points jaunes, Pattes brunes et jaunes. Ailes transparentes, sans tache dans la cellule radiale, et brillant de quelques faibles reflets métalliques.
Habite : Java. (Musée de Genève). Je dois la connais- sance de cet insecte à M. Melly.
Description du nid del I. Mellyi. (PI. 2°. n°1. fig. 5.)
Ce nid ressemble assez à celui des Polistides, si ce n’est qu'il est beaucoup moins étendu, que les gâteaux sont plus distants, et que les divers étages ne sont soutenus que par l'axe médian.
Celui dont il s'agit se compose de trois étages disposés
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parallèlement, et supportés par une tige médiane de Ja plus grande légèreté. Les cellules sont profondes, hexa- gonales, à arêtes arrondies. Le nid était du reste en assez mauvais état lorsque je le dessinai, c’est pourquoi la figure que j'en donne laisse bien des choses à désirer. L'adhé- rence avec le corps auquel il était fixé n'avait pas été respectée.
J'ai aussi eu l'occasion d'examiner quelques autres nids appartenant à des genres exotiques voisins, et qui par l'apparence ne différent pas essentiellement de celui-ci. Je n’ai aucune donnée sur les mœurs des insectes qui les habitent, cependant à les voir, on est naturellement porté à penser qu une si petite demeure ne saurait servir d’asile a une famille bien complexe, et je me hasarderai à de- mander s'il ne serait pas possible que certaines Guêpes formassent des sociétés peu nombreuses en individus, et dans lesquelles les deux sexes, à l’état parfait, travaille- raïient à la tâche commune, sans que la nature leur ait accordé le secours des ouvrières.
Ce fait, comme tant d’autres, ne pourra être éclairci que par quelque voyageur observateur, à qui il sera réservé d'interroger sous le ciel même des tropiques ,
cette nature si prodigue envers eux de ses inépuisables richesses.
Explication des figures de la planche 2"° N° I.
1. Zschnogaster Mellyi, grossi. 2. Sa lèvre.
3. Une de ses mâchoires.
4. Une de ses mandibules.
5. Nid del7. Mellyr.
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ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 29
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ICHNEUMONOLOGIE PROVENÇALE,
OU
CATALOGUE DES ICHNEUMONIDES qui SE TROUVENT AUX ENVIRONS D AIX, ET DESCRIPTION DES ESPÈCES INÉDITES.
(Suite (1) ).
Par M. BOYER DE FONSCOLOMBE.
(Séance du 13 Décembre 1848.)
Genre Mesosrenus, Grav.
1. Mesostenus transfuga, Grav. Long. 0,007.
M. abdomine rufo apice nigro ; femoribus rufis, anterio- ribus basin versus nigris ; tibüs anterioribus rufis; scutelli margine laterali albo. m. f. (Mas annulo tarsorum posti- corum albo ; FEMINA antennarum annulo albo). Grav.
Je n'ai qu'un mâle.
Le corselet a deux petites lignes blanches obliques derrière le cou, deux pareilles en avant de l’écusson, celui- ci bordé de blanc latéralement. Il n'y a pas de point blanc sous les ailes. Les cuisses intermédiaires sont pres- que entièrement noires ; les postérieures ont à la base une nuance noire assez étendue du côté interne, comme de
(4) Voyez 2° série, tome V (1847), p. 51 et 397; tome VII (1849), p. 211 ; tome VIII (1850), p. 361, et tome 1X (1851), p. 103.
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ÿ) pre . . ÉO l'extérieur, le genou très noir. Les deuxième et troisième segments sont roux. sans bordure noire à celui-ci.
1] se rapporte à la première variété, Grav.
Mesostenus albinotatus ? Grav. Long. 0,0085.
M. abdomine rufo apice nigro ; tibiis anterioribus femo- ribusque rufis ; punctis duobus minutis albis antè scutellum. m. £, (Nas annulo albo tarsorum posticorum ; FEMNA an- nulo antennarum). Grav.
Femelle. Je crois, avec quelque doute, que c'est le Mesostenus décrit sous ee nom par M. Gravenhorst. Il n'en difière guère que par le premier segment de l'abdomen entièrement roux, ainsi que le deuxième et le troisième en entier; le quatrième et suivant, noirs, bordés de rouge- jaunâtre, cette couleur formant une tache jaunâtre assez étendue sur le sixième. Il n’y a pas de point blanc sous les ailes ; ; la tégule et la racine sont teslacées, celle-là avec un point blanc devant. Les cuisses postérieures sont nuan- cées de noir comme dans l’espèce précédente. Les jambes de la même paire sont rousses ou testacées, un peu rem- brunies, du moins vers leur extrémité. Les tarses de la première paire sont roux, les autres bruns.
3. Mesostenus granmunicus, Grav. Long. 0,0095.
M. abdomine, tibüs anterioribus femoribusque rufis ; scutelli margine laterali, lineolis duabus ante scutellum, annuloque antennarum, allis. f. Grav.
Il n'y a pas de point blanc sous les ailes. La racine et la tégule sont testacées, celle-ci avec une tache blanche en avant.
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Var. Où les articles onzième et douzième seuls des antennes sont bruns en dessus et blanchâtres seulement en dessous. L’écusson n'est pas bordé de blanc. La base des cuisses postérieures, et même des antérieures , brune. Les derniers segments de l’abdomen manquent.
4. Mesostenus gladiator, Scop., Rossi, Olivier, Geofir. 44. Grav. Long. du mâle, 0,0095; long. de la femelle, 0,01-0,016.
M. tibiis anterioribus femoribusque rufis. m.f. Grav.
Mâle et femelle. Les orbites internes et externesdes yenx sont d’un roux-testacé, ainsi qu'un point au milieu de la face, dans les femelles. Les mâles n’ont que le bord anté- rieur du chaperon et les mandibules de cette couleur. Les femelles ont les articles {0° à 14° desantennesblanes detrois côlés. Un de mes mâles a les ailes tout à fait diaphanes; dans l’autre, la nuance sombre du milieu de l'aile est assez légèrement marquée. La tégule et la racine testacées. Les articles 2° à 4° des tarses sont blancs dans la femelle comme dans le mâle.
Genre HemiTELES, Grav. Section 1. Corselet et abdomen noirs. 1. Hemiteles melanarius, Grav. Long. 0,006.
H, tibüs rufis, posticis pro parte nigris. m. Gray.
Mâle. a nervure